« Le mot du Plasticien »

L’aventure de la création de mobiliers contemporains au sein de l’entreprise PAGEARD MARRONNEAU, était pour moi, une aventure nouvelle et pleine de découvertes.

Premièrement, découverte des capacités d’une entreprise dans l’industrie du bois au travers de son atelier et de ses machines.

Deuxièmement découverte de la qualité des hommes au travers de son ébéniste et de son encadrement.

Tous ces facteurs m’ont donné une liberté extraordinaire. La seule contrainte restant qu’il s’agissait de meubles signés et manufacturés c'est à dire d’objets d’art et non plus d’œuvres d’art où la liberté est totale. En effet au-delà de l'aspect esthétique et symbolique inhérent à toute oeuvre d'art, pour la création de meubles, il fallait en plus obéir  à des règles ergonomiques.

Je remercie vraiment, avec une grande reconnaissance, l’entreprise Pageard Marronneau de m’héberger ainsi en résidence dans ses locaux.

Francis GUYOT

 

  1. « C'est ma vie, »

Fils de menuisier, l'outil est depuis mon enfance le compagnon de ma vie. Je m'en sers, il me soumet, je le modifie, il me perfectionne pour arriver au fil des jours et des années à un couple indissociable.

Cette osmose est le support, le moteur de l'acte créateur sans quoi rien ne peut se produire.

C'est le métier !

Celui-ci permet, peu à peu, de traduire la problématique de l'expression et d'arriver à son jaillissement matérialisé par l'œuvre. Le doute est permanent... Mais le travail, l'ascèse, sont le support de la certitude.

La communion entre l'esprit et le métier permet une gestation tantôt douloureuse, tantôt joyeuse, toujours tourmentée, pour une naissance remplie de bonheur.

C'est le moment sublime qui rapproche de Dieu. C'est l'image idéale, véritable liberté, instants intenses entre l'homme et la spiritualité matérialisée dans l'œuvre...

« Le Baiser », « la Femme », « les Amants »,
« la Misère », « la Danse », « la Crucifixion »,
« la Mort », « la Pietà ».

C'est la vie.

Ce sont mes sculptures.

Francis Guyot