« La Vie »

 

Vaisseau de pierres
 
Les sculptures de Francis Guyot investissent l'espace Sainte-Croix. Bois, fer et toiles qui parlent de voyages au cour d'une nef, navire en partance.
Il faut d'abord parler d'un lieu. Grandiose vaisseau de pierres qui fut église et ou l'on imagine bien les ombres de personnages en habits à l'heure où le soir descend et qu'il ne reste qu'un peu de soleil pour éclairer les ors. Sainte-Croix, hier délaissée, devenue temple pour marchands, halles ou l’on se croisait sans souci de lever les yeux vers le témoignage des siècles. Avant la renaissance, c'était il y a quatre ans, l'achèvement des travaux, la magnificence retrouvée et une scène offerte désormais à la musique et aux arts.
C'est ici que s'est installé le Poitevin Francis Guyot, investissant les espaces de plus de 80 créations qui célèbrent toutes l'idée d'un voyage et de la vie.
Métaphore du temps qui passe et mise en scène pour une théâtralité savamment conjuguée, c'est, entre début et fin d'un monde arrachés aux arceaux de fer et où l'homme se meut et se meurt, une armada de voiles en conquête d'Orient.
Bois ciselés tout de finesse, évocation légère avant de plus imposants témoignage. Tout au fond, et sous les fresques retrouvées dans le plâtre et la chaux, la piéta s'allonge d'ombre, douleur éternelle d'une mère portant sur ses genoux, comme elle le fit autrefois de l'enfant, le corps désarticulé de son fils. Force mystique a l'image aussi de ces Christ qui se font face, supplice simplement suggéré ou montré sans ambages à grands coups de couleurs.
Restent l'homme et la femme, déclinés derrière un poteau ou au fil des chapelles, athlète au corps puissant, éloge d'élégance, danseuse agile, couple qui s'aime...
Et puis, tendues aux murs ainsi que des tapisseries habillaient jadis le froid des châteaux, trois toiles monumentales et autant d'autres symboles. Petits bonhommes emportés par la marche de l'univers ou simple bi collorisme entre bien et mal, guerre et paix, début et conclusion, il y là encore la volonté de dire le commencement et la fin des choses, vanités d'avant les départs et le retour a la poussière.
 
Claude AUMON.

Vaisseau de pierres

Les sculptures de Francis Guyot investissent l'espace Sainte-Croix. Bois, fer et toiles qui parlent de voyages au cour d'une nef, navire en partance.

Il faut d'abord parler d'un lieu. Grandiose vaisseau de pierres qui fut église et ou l'on imagine bien les ombres de personnages en habits à l'heure où le soir descend et qu'il ne reste qu'un peu de soleil pour éclairer les ors. Sainte-Croix, hier délaissée, devenue temple pour marchands, halles ou l’on se croisait sans souci de lever les yeux vers le témoignage des siècles.

Avant la renaissance, c'était il y a quatre ans, l'achèvement des travaux, la magnificence retrouvée et une scène offerte désormais à la musique et aux arts.

C'est ici que s'est installé le Poitevin Francis Guyot, investissant les espaces de plus de 80 créations qui célèbrent toutes l'idée d'un voyage et de la vie.

Métaphore du temps qui passe et mise en scène pour une théâtralité savamment conjuguée, c'est, entre début et fin d'un monde arrachés aux arceaux de fer et où l'homme se meut et se meurt, une armada de voiles en conquête d'Orient.

Bois ciselés tout de finesse, évocation légère avant de plus imposants témoignages. Tout au fond, et sous les fresques retrouvées dans le plâtre et la chaux, la Pietà s'allonge d'ombre, douleur éternelle d'une mère portant sur ses genoux, comme elle le fit autrefois de l'enfant, le corps désarticulé de son fils. Force mystique a l'image aussi de ces « Christ » qui se font face, supplice simplement suggéré ou montré sans ambages à grands coups de couleurs.

Restent l'homme et la femme, déclinés derrière un poteau ou au fil des chapelles, athlète au corps puissant, éloge d'élégance, danseuse agile, couple qui s'aime...

Et puis, tendues aux murs, ainsi que des tapisseries habillaient jadis le froid des châteaux, trois toiles monumentales et autant d'autres symboles. Petits bonhommes emportés par la marche de l'univers ou simple bicolorisme entre bien et mal, guerre et paix, début et conclusion, il y là encore la volonté de dire le commencement et la fin des choses, vanités d'avant les départs et le retour a la poussière.

 

Claude AUMON.

 

 

 

  1. « C'est ma vie, »

Fils de menuisier, l'outil est depuis mon enfance le compagnon de ma vie. Je m'en sers, il me soumet, je le modifie, il me perfectionne pour arriver au fil des jours et des années à un couple indissociable.

Cette osmose est le support, le moteur de l'acte créateur sans quoi rien ne peut se produire.

C'est le métier !

Celui-ci permet, peu à peu, de traduire la problématique de l'expression et d'arriver à son jaillissement matérialisé par l'œuvre. Le doute est permanent... Mais le travail, l'ascèse, sont le support de la certitude.

La communion entre l'esprit et le métier permet une gestation tantôt douloureuse, tantôt joyeuse, toujours tourmentée, pour une naissance remplie de bonheur.

C'est le moment sublime qui rapproche de Dieu. C'est l'image idéale, véritable liberté, instants intenses entre l'homme et la spiritualité matérialisée dans l'œuvre...

« Le Baiser », « la Femme », « les Amants »,
« la Misère », « la Danse », « la Crucifixion »,
« la Mort », « la Pietà ».

C'est la vie.

Ce sont mes sculptures.

Francis Guyot