« Symbolisme de l’œuvre »

 
 
 
Pourquoi la main ?
 
La main permet au cerveau de matérialiser ses concepts. Elle est l’outil majeur, nécessaire, pour la fabrication de tout objet et notamment de la voiture, un des symboles de notre époque.
 
Dans l’iconographie artistique, la main a toujours été présente : art pariétal, reliquaires du Moyen Âge, « Cathédrale » de Rodin au XIXème siècle, représentation obsessionnelle de la main du surréalisme.
 
Pourquoi la voiture ?
 
Avec les compressions de César, les inclusions d’Arman ou les voitures accidentées d’Andy Wahrol, de Sylvie Fleury et de Charles Ray, la voiture s’est affirmée comme sujet éminent de l’art contemporain.
Cependant, ces artistes n’ont traité la voiture qu’en objet de consommation, alors que je pense, qu’au-delà de son utilité, elle est aussi un grand objet de plaisir de notre époque : on rêve de la voiture, on la choisit, on la commande, on l’attend, on est heureux de la posséder.
 
 
Nous sommes tous un peu des enfants devant l’automobile.
 
Pourquoi jaune ?
 
Comme le jeu de notre enfance le nain jaune. Les voitures, de taille réelle, descendant vers le sol de la main qui les a accouchées, sont traitées comme des jouets d’enfants. Toutes bleu marine, vitres tôlées. Seuls resteront les phares et les feux de position qui s’allumeront le soir pour éclairer le ruban monochrome descendant vers la route.
La coulée de voitures se compose de modèles fabriqués entre 1949 et 2004. Riches ou moins riches, presque tout le monde a pu, ou peut en posséder une. Elles sont là au nombre de sept, de haut en bas : une Fiat 500, une Austin Mini, une 4 Chevaux, une Coccinelle, une 2 Chevaux et au sol, une 205 et une Twingo.
 
Elles représentent des pays européens : la France, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie.
 
Pourquoi l’œuf ?
 
Il y a quatre ans, à la recherche d’un prototype à placer dans la main, je me suis aperçu que celui-ci, dès sa conception, devenait obsolète. L’œuf, par contre, symbole de la naissance donc de la vie, est hors du temps. Il représente l’automobile de l’avenir.
 
Aujourd’hui sur terre nous sommes plus de 6 milliards d’hommes, nous étions 850 millions au début du XVIIIème siècle. Quid du futur des enfants de nos enfants ?
 
Le philosophe Alain définissait l’intelligence comme la faculté d’adaptation, il faut se mettre au travail, pour remplacer un siècle qui a servi l’Homme, par celui qui doit servir l’Homme et sa « maison » la planète Terre.