« Le mot du Plasticien »

L’aventure de la création de mobiliers contemporains au sein de l’entreprise PAGEARD MARRONNEAU, était pour moi, une aventure nouvelle et pleine de découvertes.

Premièrement, découverte des capacités d’une entreprise dans l’industrie du bois au travers de son atelier et de ses machines.

Deuxièmement découverte de la qualité des hommes au travers de son ébéniste et de son encadrement.

Tous ces facteurs m’ont donné une liberté extraordinaire. La seule contrainte restant qu’il s’agissait de meubles signés et manufacturés c'est à dire d’objets d’art et non plus d’œuvres d’art où la liberté est totale. En effet au-delà de l'aspect esthétique et symbolique inhérent à toute oeuvre d'art, pour la création de meubles, il fallait en plus obéir  à des règles ergonomiques.

Je remercie vraiment, avec une grande reconnaissance, l’entreprise Pageard Marronneau de m’héberger ainsi en résidence dans ses locaux.

Francis GUYOT

 

« Œuvres Récentes »

Au coeur du noyer veine sombre, il trace l'arête aigüe d'un flanc de cathédrale. Vie qui naît, voile de merisier, terres entrechoquées, villes. New-york, Sydney, hautes vues.
Basse cour : Picoti, Picota, le bec, coquille en éclats.

Francis Guyot navigue les espaces, redessine la vague, embarque au large, accouche un autre monde dans le cri d'un enfant sans visage, découpe les rythmes en portées verticales.
Chant qui s'élève.

Lorsque l'esprit envole la main qui perce, détoure, ponce, polit... Pilastres et rondeurs. Singuliers pluriels.
Origine et fin.

Frémissements d'un feuillage qui fut, écorchures d'ormes enlevées au vent. Toujours l'hymne râpeux au fond de l'atelier là-bas, la scie, l'acier, le bois. Mouvances fluctuantes.
Immobiles statues, pourtant.

Claude Aumon